Procès Guilhot, pourquoi notre Collectif a demandé un renvoi ?

En début d’audience du 28 novembre dernier au Tribunal correctionnel de Saint-Gaudens, qui devait juger Jean-Luc Guilhot, l’ancien Président de la Communauté des communes des Terres d’Aurignac (CCTA), le collectif a demandé son renvoi. Pourquoi ?

Il y plusieurs raisons à cette demande qui a été acceptée par la Présidente du Tribunal et de la Procureure. La nouvelle audience aura lieu le 15 mars 2018 à 14h00, à Saint-Gaudens.

Comme cela a déjà été précisé, une des premières raisons est que le collectif ne pouvait se porter partie civile. Ce n’est qu’en se portant partie civile, que l’on peut faire valoir les préjudices subis par chacun d’entre nous et demander au juge de déclencher une enquête approfondie et élargie, qui le cas échéant pourrait-être confiée à un juge d’instruction.

De ce fait, nous proposons à nos adhérents et à l’ensemble des contribuables de l’ancienne Communauté des communes des Terres d’Aurignac, qui considèrent avoir subi un préjudice, de se constituer partie civile à titre individuel. Ensuite nous regrouperons l’ensemble de toutes les demandes qui seront défendues par l’avocat que nous avons missionné : Maître Nicole Lienard, qui sera rémunéré par le Collectif.

De plus, comme dans le cadre de cette procédure, le collectif a décidé de missionner un avocat, nous avons eu droit à l’accès au dossier d’instruction et nous avons donc pu le consulter. La lecture est à la fois ahurissante et accablante. On savait que l’ancien Président de la CCTA avait des méthodes très personnelles et très opaques sur la gestion de la collectivité qu’il présidait, on soupçonnait des procédures irrégulières dans certains domaines et des pratiques à la limite des règlements, mais ce que nous avons lus nous a stupéfaits.

C’est pourtant, nous qui avions démontré la fausse délibération ! C’est nous également qui avions publié l’existence de la carte de carburant ! C’est nous enfin qui avions retransmis et fait connaître le rapport accablant, pour l’ex président, de la Chambre régionale des comptes !

Mais au travers de la lecture des résultats des enquêtes, des investigations, des auditions …etc., nous découvrons les manœuvres et les pratiques de cet élu, que nous n’hésitons pas à qualifier d’élu-voyou. C’est parfois, par des mensonges avérés qu’il obtenait le vote des conseillers, mais on découvre aussi que d’autres responsables mentaient également aux conseillers et que d’autres enfin, savaient et se taisaient. Les deux chefs d’inculpation qui ont été retenus à la fin de l’instruction, ne sont pour nous que  la partie immergée de l’iceberg.

Nous découvrons à la lecture des auditions qui ont été conduites pendant l’instruction de ce dossier, que c’est un ensemble de manœuvres, de manigances et de combines, qui ont été mises en place depuis longtemps, orchestrées par le président et relayées, soutenues et mises en œuvre par l’équipe dirigeante : le Président et les Vice-Présidents qui ne sauraient s’exonérer de toute responsabilité dans cette affaire. Comment des gens qui « géraient » une communauté de commune dont le budget annuel était de près de 4 millions d’Euros osent-ils dire qu’ils ne se souviennent plus exactement dans quelles circonstances a été souscrit un emprunt de 600 000 euros ? Pourquoi faut-il que ce soit le collectif des contribuables qui ait révélé l’affaire ? Eux aussi, il faut qu’ils s’expliquent devant la justice.

Pour que toute la vérité soit connue le collectif demandera que des investigations complémentaires soient réalisées, que d’autres auditions soient conduites et que d’autres responsables soient identifiés.

Par leurs pratiques, ils ont pris 1,6 millions d’euros dans nos poches (soit près de 1000.00 € par foyer fiscal) que nous avons payés en 2015, 2016 et 2017.

Maintenant, ils doivent nous les rendre !  Ce sera l’objectif de nos actions à mener ! Nous formaliserons ces demandes au cours de   l’audience du 15 Mars prochain !

Trois articles font écho de ce renvoi, dans La Gazette du Comminges des 29 novembre et 13 décembre 2017 et dans La Dépêche du 1er décembre 2017 (cliquez sur les images pour les lire) :



2 Comments

  1. Guilhot a été a bonne école avec son père qui pratiquait la même terreur et le même système mais les Alanais ont toujours eu des oeillères. Les mêmes méthodes ont été reproduites au niveau de l’intercommunalité mais en pire.

  2. Heureusement que le collectif a été monté et qu’il sert de lanceur d’alertes. Je vous laisse imaginer ce qui a pu se passer dans les communes et entreprises (ou autres) que les mis en cause ont géré.

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